Les articles présentés sous cette rubrique ont divers fonctions : décrire un travail qui a eu lieu, présenter des publications passées ou à venir, rendre compte d’une expérience de spectateur.
Préambule Certains livres sont des sentiers de montagne : leur déclinaison, d’emblée, met le promeneur au pas. Elle lui fait adopter la cadence par laquelle avancer, sans essoufflement. A chaque inflexion de la pente, le promeneur réoriente son attention, tantôt concentré sur sa marche, tantôt distrait. Il réajuste son horizon qui s’élargit ou se resserre, comme
Lire la suite« Imaginons qu’un jour, non loin du crépuscule, tu te trouves contraint de parcourir une vaste plaine. La lumière y est blafarde et diffuse. La ligne d’horizon est cependant visible. Et là-bas, tout contre l’horizon, tu crois percevoir des silhouettes indécises : des « gens » sans doute, penses-tu, car tu distingues leurs gestes, et ils semblent s’adresser les
Lire la suiteIl est un temps où fleurit le langage. Des mots bourgeonnent. Ils bourdonnent surtout comme les mouches se cognent au carreau. Inlassablement martelés, ils perdent en force ce qu’ils gagnent en fréquence. L’usage que la convention leur réserve est une usure programmée et inéluctable. Qui trouve encore dans les salutations cordiales, apposées au bas d’une
Lire la suiteLe silence des espace infinis m’effraie. Ces mots de Pascal accueillaient en leur temps la conscience nouvelle d’un monde déserté par les hommes et les dieux. Aujourd’hui, un tiers de la population mondiale se confine et le silence de ma rue déserte renoue avec ce silence d’autrefois. Les confins de l’univers que l’imagination s’épuisait à
Lire la suiteL’enfer, c’est les autres? Les files s’étirent, clairsemées. Les gens s’évitent, dans une distance que mêmes les yeux préservent, en se détournant, comme si l’échange d’un seul regard était une menace. L’on se croise, silencieux, chacun déplaçant avec soi un espace au centre duquel il se tient. L’entre-deux est si dense que la rue vide
Lire la suiteChronique des temps nouveaux
L'espace privé peut-il survivre à la disparition de l'espace public?
L’espace privé peut-il survivre à la disparition de l’espace public? L’allocution présidentielle m’a laissée songeuse. Des injonctions multiples prononcées à mots ouverts ont laissé entendre que l’espace privé, une fois l’espace public déserté, devenait l’enjeu du pouvoir. Que la vie sociale s’interrompe ? Voici la vie de chacun en plein phare et l’on vous dit tout
Lire la suiteComment devient-on spectateur de film?
Article paru dans l'ouvrage : Il pleut sur la ville et je me souviens
Comment devient-on spectateur de film ? La réponse paraît simple. Il suffit de prendre place, devant l’écran. De notre position dépend notre statut. Ainsi, un spectateur reçoit ce qu’on lui donne à voir. La création de l’oeuvre et sa réception sont deux étapes distinctes, et successives, et chacune donne à chacun sa fonction. Le créateur
Lire la suiteIl pleut sur la ville et je me souviens
Réflexions sur la mémoire
Les 9, 10 et 11 Avril 2018, dans l’amphithéâtre de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges, s’est tenu un colloque de philosophie sur le thème « Il pleut sur la ville et je me souviens ». Enseignants de philosophie, plasticien, sociologue, juriste, psychanalyste, se sont réunis pour explorer ensemble les chemins de la mémoire. Vient de
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