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A lire dans éthique & santé, n°17
Revue
La souffrance est l’expérience d’un conflit intérieur. L’hôpital souffre quand il ne peut plus concilier ses objectifs et ses moyens. Le soignant souffre quand il est partagé entre le désir de prendre du temps et la peur d’en perdre. La division menace la santé des individus comme des institutions et exacerbe leurs relations. L’éthique martiale est une voie de résolution des conflits. La pratique qu’elle engage aide chaque individu à restaurer son identité. Ainsi, peut-il recouvrer la santé et trouver la condition d’un rapport pacifique aux autres. C’est ce travail qui mobilise le personnage du film de Takashi Koizumi. Sans doute, il ne suffit pas au soignant de guérir pour soigner l’institution qui l’emploie. Mais il importe à la mission qu’il exerce qu’il ne tombe pas malade à son tour.
Récit d'une mission ostéopathique
Livre
Dès qu’il veut témoigner d’une action, l’écrivain s’interroge sur sa place : comment rester aux abords d’une situation dans laquelle il n’est pas impliqué, et de laquelle il doit veiller à ne pas être exclu ? En relatant l’action humanitaire au Cambodge de onze ostéopathes, ce récit ne cesse d’être hanté par cette question.
Réflexions sur la mémoire
Livre
La mémoire a ses formes, ses failles, ses stratégies. Elle est dans la main qui porte en creux le relief d’un visage, et dans le palais qui assigne des lieux aux souvenirs et un récit aux lieux. Intime ou monumentale, la mémoire a ses vices et ses vertus. On en réclame la persistance, on la condamne. C’est l’héritage dont se lestent nos vies qui est sans cesse remis en jeu.
A lire dans éthique & santé, n°16
Revue
Vouloir réduire une action aux techniques qu’elle met en œuvre, c’est en méconnaître la puissance. Dans le film d’Akira Kurosawa, l’action du soin a cette puissance. Irréductible au protocole qu’elle applique, elle doit sa réussite à l’interaction qu’elle sait nouer avec le patient, c’est-à-dire au lien qu’elle restaure et qui participe au processus de guérison. Dans Barberousse, l’assistance aux malades est cet art qui se construit sous nos yeux. Mais, avec lui, c’est la relation éthique qui prend forme. L’art du soin trouve dans l’éthique non un supplément d’âme, mais le ressort de sa pratique. Un soignant sans éthique est-il coupé de sa pratique ? C’est sur cette question que le film nous invite à méditer.
Livre
Modèle d'une société en mal de cohésion, ou modelé par elle et ses normes, le corps construit l'identité, et rend possible l'aliénation. Apprêté, mis en scène, observé ou transformé, il donne son étoffe au héros, ses rouages au pantin, ses prothèses à l'homme en mal de puissance.
A lire dans Artpress2, n°46
Revue
La pensée chinoise, souligne François Jullien, «ne sépare jamais entièrement le fait d’advenir (comme phénomène) de celui de reproduire (comme image)». Ainsi, la peinture chinoise délaisse les formes pour les formations, qui sont «ces modifications sans fin auxquelles sont en proie la montagne et l’eau».