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Sylvie Lopez-Jacob

Exercices philosophiques

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Les images-phénomènes

12 juillet 2017

La revue Artpress2 sortira le 15 Août 2017, sous le titre « Des concepts proposés à l’art ». Ce numéro spécial est consacré au philosophe François Jullien. Sinologue, François Jullien présente ainsi la démarche qui inspire ses ouvrages, dans l’Avertissement du Traité de l’efficacité : « un décalage est à tenter. Décaler s’entendant aux deux sens du terme : opérer un certain déplacement par rapport à la normale (celle de nos habitudes de pensée) en passant d’un cadre à l’autre – d’Europe en Chine et réciproquement – qui fasse bouger nos représentations et remette en mouvement la pensée ; et aussi décaler au sens d’enlever la cale : pour commencer d’apercevoir ce contre quoi nous ne cessons de tenir calée la pensée mais que, par là même, nous ne pouvons pas penser.
Certes, pour opérer ce décalage, il faudrait refondre la langue et ses partis pris théoriques : chemin faisant, la faire dévier de ce qu’elle se trouve portée à dire, avant même qu’on ait commencé de parler – l’ouvrir à une autre intelligibilité possible, la tirer vers d’autres ressources1 ».
Ainsi, il s’agit de proposer de nouveaux concepts à l’art, pour faire bouger nos représentations. Le terme d’image-phénomène, que j’emprunte à François Jullien, me paraît être à même d’ouvrir le film d’Akira Kurosawa, Barberousse, à une autre intelligibilité.
En déplaçant notre vision du film, hors du cadre de l’image qui la conditionne, il rend intelligible la dimension nouvelle sur laquelle Kurosawa ouvre le cinéma.

Artpress

1 Jullien François, Traité de l’efficacité, Paris, Edit Grasset, 1996

Colloque de philosophie

29 mars 2017

Les 27 et 28 Mars derniers s’est tenue à Bourges, à l’ENSA, la première édition du colloque de philosophie organisé par les professeurs des Lycées Marguerite de Navarre et Alain Fournier. Durant ces deux jours, près de 400 élèves de Terminale ont pu assister aux dix conférences données par des universitaires et enseignants de lycée sur le thème « ce que peut un corps ». A travers cette question, ce sont les champs politique, esthétique ou éthique qui ont été traversés, ainsi que celui de la pratique martiale.
Les élèves ont montré par la qualité de leur écoute et de leurs questions l’intérêt suscité en eux par cet exercice de réflexion philosophique en dehors du cadre convenu d’un cours.

Flyer du colloque - recto

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Flyer du colloque - verso

cliquer pour agrandir

Mon intervention avait pour intitulé « Pourquoi filmer un corps ».

Pourquoi filmer un corps ?  C’est d’abord une question qui résonne étrangement : après tout, pourquoi pas ? Car si l’on a choisi de filmer, pourquoi ne pas filmer des corps ? Pour donner sens à la question, il faudrait en élargir immédiatement le cadre et se demander « pourquoi filmer ? ».
C’est donc la fonction du cinéma qu’on interroge alors, donc la fonction de l’image qui lui paraît consubstantielle. Et interroger la fonction de l’image suppose qu’on en considère le statut.
Dans la tradition mimétique qui est la nôtre en Occident, l’image naît de l’imitation ou de la reproduction de la chose. Ainsi, l’image photographique à ses débuts prélève sur son modèle la forme, c’est-à-dire les qualités essentielles, qu’elle transfère sur la pellicule. Et l’image cinématographique conserve, en plus de la forme, le mouvement. Elle peut montrer le réel dans ses variations. En ce sens, filmer conserve.
Mais l’image naît aussi de la disparition de la chose, et non plus de sa reproduction. L’image est ce qui reste de la chose quand elle n’est plus là. Elle naît comme un vestige, une figure de l’absence. Ainsi, filmer convoque une réalité, ou une situation, car celle-ci est toujours antérieure à l’image qu’on a d’elle.
De là vient son pouvoir symbolique : le film évoque, par ses images et leur usage, une réalité. Il la transpose sur un autre plan, celui de la représentation. Ainsi, opère-t-il sa remise en jeu, comme celle qu’opère le jeu d’enfant quand il s’empare d’une histoire vécue pour la transformer en récit.
Filmer un corps est-il une opération différente ? L’image cinématographique fait-elle autre chose, en filmant un corps, que d’en conserver la trace pour en permettre l’évocation ?
Autrement dit, le corps se plie-t-il aux pouvoirs de l’image, ou a-t-il le pouvoir de la transformer, pour mettre ainsi la fonction du cinéma (et celle de l’art) en question ?

La suite dans l’édition des textes du colloque, à paraître aux éditions de l’Harmattan début 2018

A noter également qu’une vidéo des conférences du colloque sera visible en septembre sur You Tube.

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