Quand le problème du cinéma est l’expression de la pensée, la caméra est le stylo par lequel s’écrit le « texte filmique ». Et l’analyse est une lecture qui agence ou ré agence des signes.
L’objet de mes recherches est de montrer que Akira Kurosawa, dans son film Barberousse, change cette approche.
Dans les mains de Kurosawa, la caméra n’est pas un stylo mais un sabre. Comme le sabre, la caméra de Kurosawa mobilise le spectateur car elle déploie un espace-temps qui n’est ni l’espace ni le temps que la pensée du cinéma conçoit et, par le déplacement qu’elle opère, elle met la pensée en mouvement. Le film éduque la pensée, car il produit une expérience nouvelle dont la pensée sort transformée.
A travers Barberousse, et le cinéma de Kurosawa, c’est l’éducation qui est en jeu, c’est-à-dire l’apprentissage de la mobilité.

Nicolas Philibert, Sur l’Adamant
Nicolas Philibert, Sur l’Adamant (2023) Ceux-là ont les pieds sur l’eau. Le film lui fait la part belle quand il s’attarde sur ses…
Lire la suite
Terre de feu
Février 2023 Avant d’être un pays, la Patagonie est un mot, le seul dit le poète à satisfaire pleinement notre désir d’évasion. Terre de…
Lire la suite
La place de la pensée dans le travail identitaire
Faire une intervention sur la pensée dans le cadre d’une pratique corporelle peut sembler provocateur, ou en tous cas décalé, pour ne pas dire…
Lire la suite
Vision naissante
Certains films se regardent les yeux fermés. On tend l’oreille aux bruits d’oiseaux, puis au son qui s’intensifie comme un soleil levant. Il y…
Lire la suite