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Sylvie Lopez-Jacob

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Archives for novembre 2024

Exposition Pop Art

30 novembre 2024

L’exposition consacrée au pop art fait la part belle, aux côtés de Lichtenstein, Warhol, Yayoi Kusama, Marisol ou Marjorie Strider, à Tom Wesselmann.

Ses collages importent sur la toile des objets quotidiens, un poste de télévision qui fonctionne, un téléphone qui sonne, une porte de frigo, des serviettes suspendues.

Ces objets transforment la toile en décors de théâtre et se transforment eux-mêmes sur la toile en représentations, emblématiques d’une société. S’animent les natures mortes et les intérieurs domestiques qui empruntent aux affiches publicitaires leurs motifs, leur échelle, leur pouvoir d’attirer les regards et de marquer les esprits.

Tous les thèmes de l’époque se déclinent, le voyage et la route, la pin-up et la bombe, l’électroménager, les logements fonctionnels, et les nues extasiée par une révolution sexuelle en marche. Mais le traitement varie peu, et les surfaces sont lisses, les couleurs franches et les assemblages fournis et hétéroclites.

Wesselmann finit par renouer avec l’abstraction contre laquelle il s’est d’abord élevé, en réalisant des sculptures en deux D par superposition de plans peints cartonnés par lesquels enchevêtrent des formes géométriques.

Si l’on écarte cette évolution finale, les œuvres se multiplient et dupliquent sans fin les accumulations d’objets et cette abondance laisse le spectateur étourdi, nauséeux, comme le consommateur avec lui.

Arte povera

26 novembre 2024

En accueillant plusieurs artistes de l’arte povera, la rotonde de la Bourse de Commerce se déploie comme un globe, avec ses pôles et ses méridiens, ses surfaces et ses chutes. Sur le crâne d’un homme sculpté tombe continuellement un filet d’eau qui introduit le temps dans cet espace vectorisé. Des vêtements s’amoncellent comme des rebuts, symptômes d’une époque qui opère déjà son virage vers la consumation frénétique de l’énergie vitale.

Au bord de la circonférence, un tronc lisse et sculpté se niche dans un tronc rugueux. C’est un avant-goût du travail de Penone auquel une galerie se consacre.

La pièce est une forêt.

Dans un amas de feuilles, le corps a trouvé son moulage, aléatoire et modulable au gré du vent. Un tableau recompose la surface ridée d’une écorce ou l’étendue d’un sol hérissé d’épines.

Sur un arbre, l’artiste a posé son geste comme un sceau : une scarification, une empreinte, une surface dénudée. Uni au végétal, l’homme grandit avec lui.

L’art ne défigure pas l’arbre, mais il se laisse transfigurer par sa poussée.

L’art intégré à la vie est par elle façonné et il trouve en elle le principe de sa transformation silencieuse.

 

Flow

14 novembre 2024

Un chat. Une forêt. Des menaces.

Il faut courir pour échapper aux chiens qui ont pris le chat en chasse.

Un troupeau de chevreuils détale, visiblement poursuivi.

Un son prévient l’image, celle d’une eau déferlante qui envahit l’espace du sous-bois et engloutit la végétation.

Le chat se noie, émerge, disparait à nouveau, et regagne enfin une terre épargnée.

La surface de cette mer improvisée est une frontière entre des sons assourdis par la plongée et ceux, vifs, de l’eau bouillonnante.

Les sons reconstituent, plus vrais que nature, l’essoufflement, les aboiements, les bruits d’ailes et de bec.

Dans ce déluge, une arche miraculeuse se profile qui embarque à son bord un loir, un chien, un oiseau blanc, le chat qui regarde l’oiseau, démesuré.

Jamais chat ne fut plus félin dans sa façon de fuir, de s’étirer, d’être à l’écoute. Quand il se détourne du chien qui cherche une relation amicale, son dédain est la quintessence du dédain, mélange d’indifférence et de hauteur.

L’animation manifeste sa puissance en révélant l’essence sous les phénomènes.

Les changements naturels ont aussi une visibilité saisissante, et l’eau déferle comme aucune eau, elle miroite sur le pelage, elle file à travers les bancs de poissons.

C’est un voyage initiatique qui nous fait aussi toucher du doigt toutes les relations qu’un huis-clos exacerbe, comme la méfiance, l’obsession d’amasser, le goût du contrôle ou l’entre-aide.

L’eau calmée finit par retrouver son caractère réfléchissant et laisse les personnages et nous méditer sur le devenir du monde, mais le message est jusqu’au bout suggéré dans cette création animée qui jamais ne sacrifie à la clarté de l’évidence ses nuances et sa complexité.

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